(Agence Ecofin) - La Banque mondiale vient de lancer son Plan d’action sur l’adaptation et la résilience au changement climatique. Selon la stratégie, elle injectera 50 milliards $ dans des actions sur la période allant de 2021 à 2025. Ce niveau de financement, environ 10 milliards $ annuel par an, représentera plus du double de ce que l’institution a consacré au problème entre 2015 et 2018.
Elle prévoit également de mettre en place et de piloter une nouvelle approche qui permettra d’accroître le financement du secteur privé au profit de l’adaptation et de la résilience. « Ce nouveau plan mettra pour la première fois, la résilience au changement climatique sur le même pied d’égalité que nos investissements dans les technologies bas carbone. Nous le faisons parce que l’adaptation aux changements est aussi importante que la lutte contre cette dernière. Nous augmentons donc notre financement afin d’aider les gens à bâtir un futur plus résilient, particulièrement dans les pays les plus pauvres et les plus vulnérables qui sont les plus affectés.», a affirmé Kristalina Georgieva (photo), la directrice exécutive de la Banque mondiale.
Ces nouveaux financements iront entre autres au profit de la mise en place de meilleures estimations, de systèmes d’alarme précoces et d’informations climatiques afin de mieux préparer 250 millions de personnes répartis dans 30 pays aux risques climatiques. Ils aideront également 100 bassins fluviaux à se doter d’un plan de gestion prenant en compte les changements climatiques ou à améliorer les plans de gestion préexistant. Au moins 20 pays bénéficieront d’un appui dans leurs efforts pour répondre tôt et vite se remettre des désastres climatiques à travers la mise en place d’instruments financiers de protection supplémentaire. Enfin, un accent sera mis sur la construction de systèmes de protection sociale prenant en compte les risques climatiques.
En plus de l’appui financier, la stratégie de la Banque mondiale intègre également l’accompagnement des états dans la mise en place des approches de gestion des risques climatiques. Cet accompagnement se fera à toutes les étapes de la planification des plans nationaux à leur mise en place en passant par la détermination des modèles d’investissement.
Rappelons que l’adaptation proactive aux effets du réchauffement climatique et la mise en œuvre de stratégies de résilience, s’avèrent moins couteuses que la gestion des conséquences engendrées par ces changements.
Gwladys Johnson Akinocho