(Agence Ecofin) - Selon une étude menée par la société britannique de services pétroliers Wood Group pour le compte du gouvernement libyen, la Libye a besoin de plus de 60 milliards de dollars pour relancer son industrie pétrolière. L’annonce a été faite jeudi par Mustafa Sanalla (photo), le patron de la NOC, société publique des hydrocarbures.
Sur la totalité de cette enveloppe, 40 milliards sont nécessaires pour porter la capacité de raffinage à un million de barils par jour, l’équivalent du niveau actuel de production d’huile. Le reste devant être investi au cours des cinq prochaines années dans le développement des infrastructures en amont, précise Wood Group.
« Pour les cinq prochaines années, 20 milliards de dollars sont nécessaires dans l’amont. Pour l'aval, nous devons valider l'étude avec Wood Group », a précisé Mustafa Sanalla.
Par ailleurs, des pourparlers sont en cours avec Wood Group en vue de préparer une étude sur la révision des actifs de raffinage du pays, avec des projets de raffinage intégré à la base et des usines pétrochimiques.
La Libye, qui possède l'une des huiles les moins chères, a vu sa production chuter de plus de moitié depuis la guerre civile sanglante qui a éclaté entre factions rivales, après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. La production moyenne était alors de 1,6 million de barils par jour.
Olivier de Souza