(Agence Ecofin) - Ces dix dernières années, les devises des principaux marchés financiers africains (Egypte, Ghana, Kenya, Nigéria, Afrique du sud, Tunisie et Egypte) ont perdu leurs valeurs face au dollar US. Et pourtant, les promoteurs de capital investissement y ont généré des rendements interessants, selon des données conjointement produites Ernst & Young et l'association africaine des firmes de private equity et de capital-risque (AVCA).
Entre 2016 et 2017, ce rendement, présenté en valeur relative, a été supérieur de 76% à celui de la référence des investissements boursiers en Afrique, qu'est le MSCI Emerging Markets Investable Markets Index. Sur les dix dernières années, entre 2007 et 2017, il est de 70% supérieur.
Dans ce contexte, les firmes de private equity ont pu réaliser un nombre important de sortie d'investissement en Afrique, malgré un environnement difficile, marqué par le repli des matières prmières, qui ont plombé les revenus des économies africaines et placé les gouvernements de la région sous pression.
Au total, 49 sorties d'investissement ont été exécutés en 2017, dont 24 pour des firmes de private equity. Ce nombre est très légèrement en dessous du niveau de 50 sorties enregistrés en 2016. Aussi on relève que 24 de ces opérations ont été réalisées par des firmes de private equity pures.
Le Rapport AVCA & EY estime que le prochain champ des investissement en Afrique sera celui des fintech, après ceux de l'industrie et de la grande consommation. En effet, on apprend d'un récent rapport, que ce secteur des technologies associées à la finance, a pu mobiliser jusqu'à 168,8 millions, rien qu'au premier semestre 2018.
On reste encore loin des opération à plusieurs centaines de millions $ qu'on retrouve dans les placements de capital investissement au profit d'autres secteurs, comme celui des finances, l'industrie, la grande consommation et les matériaux divers.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »