(Agence Ecofin) - En 2017, les pays développés ont mis à la disposition des pays pauvres, 71,2 milliards $ dans le cadre de l’aide à l’adaptation au réchauffement climatique. C’est ce qui ressort d’un décompte effectué par l’OCDE, rapporte le média Les Echos.
Ce montant, supérieur de 12,6 milliards $ à celui mobilisé en 2016, montre certes un meilleur engagement des pays donateurs, mais doit être examiné avec prudence. En effet, selon les experts de l’OCDE, les améliorations apportées au mode de calcul des financements privés rendent « hasardeuses » voire « impossibles » les comparaisons entre les financements de ces deux années.
A ce propos, Angel Gurria (photo), le secrétaire général de l’OCDE exhorte à la prise de mesures pour une croissance de ces financements privés au profit du climat. Ils n’ont constitué, en 2017, que 20 % des investissements obtenus avec 14,5 milliards $. « Nous devons de toute urgence intensifier nos efforts pour fournir des financements climatiques publics et pour que ceux-ci soient plus efficaces dans la mobilisation des financements privés », a affirmé le responsable.
76 % de ces financements climatiques proviennent du secteur public et sont constitués d’aides bilatérales des pays développés et des apports multilatéraux. « Les banques multilatérales de développement ont fait état d’une hausse significative de leurs financements climatiques en 2018 », s’est réjoui M. Gurria.
Les dons représentent environ 30 % des financements bilatéraux et 10 % de ceux multilatéraux. Ils constituent 54 % des financements alloués aux petits Etats insulaires qui sont les plus touchés et 36 % des allocations aux pays les moins avancés.
Ce financement va essentiellement dans les projets d’atténuation qui permettent de réduire la vitesse du réchauffement climatique. Les projets d’adaptation des pays pauvres au changement climatique n’ont perçu que 19 % de ces 71 milliards $. Ce montant même s’il est en hausse, est insuffisant pour ces pays dont le principal défi est l’adaptation.
Gwladys Johnson Akinocho
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