(Agence Ecofin) - En Europe, 11 investisseurs institutionnels pesant 130 milliards £ font pression sur la banque Barclays afin qu’elle arrête de financer les compagnies d’énergie fossile. Dans une résolution commune, ils appellent à la mise en place et à la publication d’un plan visant à fermer les robinets aux compagnies énergétiques, gazières et électriques qui ne s’alignent pas sur l’Accord de Paris sur le climat.
Une proposition a d’ailleurs été élaborée par ces institutions à ce propos et sera soumise à l’approbation des membres du Conseil d’administration de la Banque en mai prochain.
Selon Jeanne Martin, directrice de campagne au sein de l’organisation caritative ShareAction, Barclays se démarque aujourd’hui comme étant le plus grand financier des compagnies d’énergie fossile en Europe. Elle a accordé depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015, 85 milliards $ de financement à l’énergie fossile, se positionnant ainsi au sixième rang des plus grands financeurs mondiaux de ce type d’actif.
« Elle a l’une des politiques énergétiques les plus faibles en Europe. Barclays n’a pas seulement des efforts à faire pour rattraper son retard sur ses pairs, elle doit également agir de manière proactive sur le financement des énergies fossiles », a affirmé Jeanne Martin.
La banque pour sa part, argue qu’elle fait des efforts et qu’il est injuste de la comparer aux banques européennes parce qu’une grande partie de ses actionnaires sont américains. Elle estime que ses efforts devraient être comparés à ceux de ses paires de Wall Street.
Rappelons que les banques telles que BNP Paribas, Crédit Agricole ou encore Standard Chartered ont mis en place des politiques de restriction de leurs investissements dans les énergies fossiles.
Gwladys Johnson Akinocho
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