(Agence Ecofin) - D’après Oliver Chinganya (photo), le directeur du Centre africain pour la statistique à la Commission économique pour l’Afrique (ECA), l'infrastructure numérique de l'Afrique est « loin d'être la meilleure au monde en matière de rapidité, de volume et de fiabilité ».
Le continent aurait besoin à cet effet d’environ 5 milliards USD par an pour la développer. Cet investissement ne permettrait pas seulement la construction de nouveaux réseaux, il contribuerait également la modernisation de ceux existants.
Oliver Chinganya laisse à penser que chaque fois que des institutions internationales de développement incitent l’Afrique à s’arrimer à de nouvelles technologies, au regard de leurs capacités à améliorer les conditions de vie des populations, elles devraient également garder à l’esprit les défis infrastructurels auxquels fait face le continent et chercher d’abord un moyen de lui permettre de les relever.
« Lors des discussions sur les villes intelligentes et la citoyenneté numérique, il est tout aussi important de se rappeler que peut-être seulement un tiers des Africains sont connectés à Internet et que la moitié possède un téléphone mobile », affirme Oliver Chinganya.
Dans leur Digital Report 2019, We Are Social et Hootsuite indiquaient, en janvier dernier, que l’Afrique n’affichait qu’un taux de pénétration d’Internet de 36 %, le plus bas au monde. Une situation défavorable pour le continent qui est poussé bon gré mal gré vers la 4e révolution industrielle.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.