(Agence Ecofin) - Après près de quatre ans d’incertitude sur l’avenir de la seule raffinerie pétrolière du Maroc, SAMIR, les derniers développements laissent à croire que Rabah va tirer une croix sur ce dossier. En effet, le 14 janvier dernier, Aziz Rabbah (photo), le ministre marocain de l’Energie a affirmé lors d’une conférence sur les énergies renouvelables à Abou Dhabi, « soit on trouve un acheteur, soit on ferme » la raffinerie.
De plus, le gouvernement marocain semble de moins en moins impliqué dans les efforts pour sauver la raffinerie autrefois fleuron de l’industrie marocaine. Il y a quelques mois, il avait indiqué que le potentiel économique de la SAMIR était désormais obsolète et qu’il fallait en quelque sorte acquiescer de la décision de liquidation prononcée en mars 2016 par le tribunal de commerce de Casablanca.
A en croire, les propos du ministre à cette rencontre, les priorités du gouvernement ont visiblement changé. Celui-ci a, en effet, annoncé que le gouvernement travaille à lancer un appel d’offres international pour la construction d’un vaste terminal gazier à El Jadida dont le coût avoisinera 4,6 milliards de dollars.
Depuis le premier trimestre de 2016 où le syndic géré par Mohamed El Krimi a été installé, des dizaines d’offres ont été faites pour la reprise de l’usine, sans succès. Selon des sources proches du dossier, ces derniers mois, les offres de reprise se sont raréfiées car le coût du redémarrage de la raffinerie serait nettement plus élevé que l’approvisionnement extérieur. Une situation qui repousserait davantage les investisseurs.
La fermeture définitive de la SAMIR entraînera la perte d’environ 6 000 emplois au Maroc.
Olivier de Souza