(Agence Ecofin) - En Ethiopie, le Premier ministre, Abiy Ahmed (photo), a annoncé que la compagnie Metals and Engineering Corporation (METEC) ne fait plus partie des entreprises travaillant sur le projet de construction du barrage de Grande Renaissance. La compagnie qui avait en charge la mise en place des structures hydrauliques en acier et les travaux électromécaniques, a été retirée du projet parce qu’elle n’a pas su respecter les délais de réalisation de ses tâches.
« Nous avons confié ce projet complexe de barrage hydroélectrique à des personnes qui n’ont jamais vu de barrage de leurs vies et si nous continuons sur cette lancée, ce projet risque de ne jamais voir le jour », a affirmé le responsable.
La compagnie désormais exclue est gérée par les forces de défense éthiopiennes. Un remplaçant sera bientôt désigné pour effectuer la suite des travaux.
La centrale d’une capacité de 6 450 MW avait une durée de réalisation de cinq ans. Après plus de sept ans de travaux, elle a un taux de réalisation de 65%.
Si les retards des entreprises peuvent être cités comme cause, les tensions avec l’Egypte, à cause de son implantation sur le Nil, n’y sont pas étrangères non plus. Sa mise en place est en effet au cœur d’une tension régionale suscitée par la crainte de l’Egypte de voir son approvisionnement en eau diminuer et la détermination de l’Ethiopie à construire le barrage financé sur fonds propres à 4,8 milliards $.
Gwladys Johnson Akinocho