(Agence Ecofin) - Après un autre round de négociation entre le Soudan, l’Ethiopie et l’Egypte, cette dernière en appelle à l’arbitrage de la communauté internationale. Selon elles, les négociations bloquent une fois encore à cause de l’intransigeance de l’Ethiopie qui aurait rejeté toutes ses propositions en ne lui donnant aucune garantie. « Les allégations selon lesquelles les discussions s’enlisent sont complètement fausses », a de son côté affirmé Selishi Bekele, le ministre éthiopien de l’eau et de l’énergie.
L’Ethiopie construit le barrage de Grand Renaissance sur le Nil dont l’Egypte dépend entièrement pour son alimentation en eau. Cette dernière, située en amont du fleuve craint que la taille de l’infrastructure (6450 MW) ne mette en danger son approvisionnement en eau. Chose que l’Ethiopie dénie.
Les pays se sont par la suite entendus pour commettre un consultant indépendant pour évaluer l’impact du barrage sur l’alimentation en eau de l’Egypte. En attendant, la construction du projet de 4 milliards $ financé sur fonds propre par l’Ethiopie, débutée depuis 2012 est achevée à plus de 70 %.
Après de longs mois d’arrêt, les négociations ont repris dans le cadre du début du remplissage des réserves d’eau de la centrale. L’Egypte demande un rallongement de la durée du premier remplissage du barrage prévue pour être de deux ans. Elle requiert un relâche de 40 milliards de mètres cube d’eau par an du barrage. Ce sont ces dernières propositions qui ont été rejetées, selon elle.
Gwladys Johnson Akinocho
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