(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, la maladie de la tache noire des agrumes (Citrus Black Spot-CBS) demeure un véritable casse-tête pour les acteurs de l’industrie.
Selon le Département américain de l’agriculture (USDA), la filière doit supporter un coût supplémentaire de 1,8 milliard de rands (129 millions $) pour garantir que ses exportations d’agrumes répondent aux exigences rigoureuses de l’UE sur la CBS.
Ces normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) impliquent des contrôles plus fréquents aux points d’entrée et sont considérées par certains acteurs comme une forme déguisée de restriction commerciale en dépit de l’accord de libre-échange qui existe entre les deux parties.
D’après l’USDA, le coût de ces mesures, dont les fondements scientifiques sont pourtant remis en cause, pourrait ne pas être supportable à long terme par l’industrie et menacer la viabilité commerciale des expéditions d’agrumes sud-africaines vers le vieux continent.
Pour rappel, l’industrie sud-africaine a volontairement suspendu ses envois vers l’UE en octobre 2017 afin de prévenir d’éventuelles interceptions liées à la CBS et éviter des sanctions de la part de l’UE.
Il faut noter que l’approche de l’UE sur l’innocuité des denrées alimentaires et les normes SPS se base sur le principe de précaution qui postule qu’il revient aux exportateurs de prouver la sécurité de leurs cargaisons destinées au marché européen.
Espoir Olodo
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.