(Agence Ecofin) - La Zambie ne déclarera pas l’état d’urgence national, car elle ne fait pas face à une crise alimentaire. C’est ce qu’a affirmé Chanda Kasolo (photo), le secrétaire permanent du ministère de l’Information et de la Radiodiffusion.
« C’est de la mendicité. Nous sommes une nation fière.», a affirmé le responsable sur la Hot FM Radio. Il se référait ainsi à la proposition faite par le Haut-commissaire de la Grande Bretagne en Zambie de déclarer une crise alimentaire et de requérir l’aide internationale pour nourrir les populations.
Le pays traverse en effet, la pire sécheresse depuis 1981. Selon un rapport publié en juillet par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), 2,3 millions de Zambiens feront face à l’insécurité alimentaire d’ici mars 2020 en raison de cette sécheresse qui a particulièrement affecté les régions du Sud et de l’Ouest du pays. La Zambie a, selon le document, un déficit céréalier de 880 000 tonnes.
Le gouvernement de son côté, affirme qu’il dispose d’assez de maïs pour tenir jusqu’à la prochaine saison de pluie sans que des importations ne soient nécessaires. « On ne peut pas encore se considérer comme en crise. Ce n’est pas comme si c’était [l’impact de la sécheresse ndlr] national.», a objecté le responsable.
Dans le même temps, le prix du maïs a atteint son plus haut niveau depuis 2003, selon l’Agence nationale de statistique. En juillet dernier, les prix étaient supérieurs de 41 % aux niveaux enregistrés à la même période en 2018, portés par un taux d’inflation de 8,8 %.
Gwladys Johnson Akinocho
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