(Agence Ecofin) - La commission des transports, des travaux publics et du logement relevant du Parlement kenyan, a recommandé, le 18 juin, la nationalisation de la compagnie aérienne Kenya Airways pour l’aider à renouer avec les bénéfices.
«La commission recommande que Kenya Airways soit nationalisée», a-t-elle précisé dans un rapport, tout en proposant la création d'une holding opérant dans le transport aérien avec quatre filiales, dont l'une serait Kenya Airways.
Selon les recommandations de la commission parlementaire, qui doivent encore être débattues et votées par le Parlement, une autre filiale de la holding en question exploiterait l’aéroport international Jomo Kenyatta à Nairobi.
La commission recommande par ailleurs d’octroyer des avantages fiscaux à la holding pour une période qui reste à déterminer et de la dispenser de payer les droits d’accise sur tous les biens et équipements, y compris le carburant.
Kenya Airways qui a restructuré sa dette de 2 milliards de dollars en 2018, a enregistré un chiffre d’affaires de 114,45 milliards de shillings (1,13 milliard de dollars) en 2018 contre 106,17 milliards en 2017.
La compagnie détenue à hauteur de 48,9% par l'Etat kenyan et à 7,8% par Air France-KLM, a également réduit sa perte à 7,59 milliards de shillings durant l’année écoulée contre 9,44 milliards, une année auparavant.
Le président du conseil d’administration de Kenya Airways, Michael Joseph, avait annoncé le 12 juin, que la compagnie pourrait opter pour un plan de nationalisation pour sortir de la zone de turbulences qu’elle traverse.
Il y a quelques mois, la secrétaire d’Etat en charge du Transport, Esther Koimett, avait aussi révélé que l’Etat essayait de trouver une manière de faire passer Kenya Airways sous sa coupe à 100 %.
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