(Agence Ecofin) - La mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Boileau Loko, qui s’est déroulée du 7 au 16 novembre 2018, à Libreville, salue les efforts que les autorités déploient pour améliorer l’exécution du programme depuis la deuxième revue.
Selon l’Institution de Bretton Woods, la plupart des cibles fixées pour fin septembre 2018 ont été atteints. Tandis que la majorité des réformes structurelles appuyées par le programme ont été mises en œuvre, bien qu’avec certains retards. Il s’agit notamment de :
La consolidation budgétaire qui demeure une priorité du programme
Sur ce point, la mission a noté que les autorités sont déterminées à mettre en œuvre toutes les mesures essentielles qui figurent dans la loi de finances supplémentaire 2018 afin d’atteindre l’objectif fixé pour la fin de l’année pour le déficit budgétaire. La politique budgétaire pour 2019 vise à continuer d’accroître les recettes non pétrolières, à maîtriser la masse salariale et à améliorer la composition des dépenses publiques afin de créer un espace pour les dépenses sociales et les dépenses d’investissement qui sont prioritaires.
Renforcement de la transparence, gestion de trésorerie et suivi du budget
Selon le FMI, une amélioration de l’exécution du budget, un alignement des engagements de dépenses et des plans de trésorerie, ainsi que la mise en œuvre intégrale du compte unique du Trésor renforceront la transparence, la gestion de trésorerie et le suivi du budget.
Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods souligne qu’il est aussi toutefois nécessaire de continuer à améliorer la gestion de la dette et la gestion de trésorerie afin d’éviter l’accumulation d’arriérés intérieurs et extérieurs.
Dans ce cadre, la mission a mis en évidence les risques budgétaires que représentent les entités publiques. En dépit de certains progrès, la situation financière de plusieurs entités et entreprises publiques reste précaire, et faute d’une amélioration, pourrait représenter des passifs conditionnels considérables pour l’État. A cet effet, les autorités ont réitéré leur détermination à renforcer le contrôle des dépenses des comptes spéciaux.
La mission a aussi indiqué qu’il est nécessaire d’accélérer la liquidation des trois banques en difficulté et de s’attaquer promptement au niveau excessif des prêts improductifs afin de renforcer le secteur bancaire et d’encourager le crédit au secteur privé. Il est crucial aussi de continuer d’améliorer le climat des affaires.
Tout comme, elle a noté avec satisfaction la détermination des autorités à agir de manière à préserver la stabilité de l’arrangement monétaire de la région. Il s’agit notamment de poursuivre l’assainissement des finances publiques et de prendre des mesures tangibles pour renforcer le respect de la réglementation des changes, notamment en ce qui concerne le rapatriement des recettes d’exportations, qui constitue une mesure cruciale pour reconstituer les réserves de change de la BEAC.
Au terme de cette activité, la mission a indiqué que le conseil d’administration du FMI pourra examiner la troisième revue en décembre 2018.
Stéphane Billé
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