(Agence Ecofin) - La taxe sur les réseaux sociaux, introduite en juillet 2018 en République d’Ouganda, rencontre actuellement un échec dans le pays. Les prévisions financières élaborées autour de cet impôt peinent à se réaliser, car les utilisateurs de Facebook, WhatsApp, Twitter, Instagram et autres refusent toujours de la payer.
D’après Doris Akol, la commissaire générale de l’Autorité fiscale d’Ouganda (URA), ce sont ceux qui peuvent se permettre de payer l’accès aux réseaux sociaux qui refusent le plus de payer l’impôt sous le prétexte que la mesure du gouvernement n’est qu’une extravagance qui n’aboutira qu’à un nouveau gaspillage de ressources.
Selon Doris Akol, la taxe sur les applications Over-The-Top (OTT) « visait 284 milliards de shillings (77 519 484 dollars US), mais nous n’avons collecté que 49,5 milliards de shillings (13 511 318 dollars US) », soit 17,4 % du total ciblé. L’actuelle mauvaise performance de ce prélèvement sur les réseaux sociaux, la responsable de l’URA a expliqué qu’elle découle aussi de l’utilisation du Wi-Fi dans les zones internet couvertes et surtout de l’utilisation continue des réseaux privés virtuels (VPN) pour éviter de payer cette accise.
Cependant, si la taxe collectée sur les réseaux sociaux demeure faible, celle sur le Mobile Money est allée au-delà des prévisions fixées. Il faut dire qu’il n’y’a pas de solutions d’évitement comme le VPN dans ce segment du marché. La taxe a donc généré un revenu de 157,2 milliards de shillings (42 908 672 dollars US), en croissance de 42 %, bien au-delà des 115 milliards de shillings (31 389 932 dollars US) attendus.
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