(Agence Ecofin) - Faure Gnassingbé (photo), le Président togolais a donné ce lundi, le coup d’envoi officiel du Plan national de développement (PND) qui couvre la période 2018-2022.
La cérémonie de lancement a connu la participation d’éminentes personnalités de la sphère économique et financière mondiale et surtout africaine, notamment le DG du Fida, Gilbert Houngbo, le CEO d’Ecobank, Ade Ayeyemi, les économistes Samuel Mathey et Patrick Sevaistre ou encore l’ancien premier ministre béninois Lionel Zinsou.
Adopté le 3 août 2018, ce programme d’actions quinquennal qui a pour ambition de transformer structurellement l’économie togolaise, nécessitera plus de 4 622 milliards FCFA (8 milliards $) d’investissements dont 65%, soit environ 3 000 milliards FCFA (5,2 milliards $) reposent sur le secteur privé.
« Une vision intégrée à finalité sociale »
La vision articulée autour de 3 axes appelés stratégiques selon les autorités, est de faire du Togo un hub logistique d’excellence et une place d’affaires de premier ordre, en s’appuyant sur le Port et l’aéroport de Lomé, et en développant la place financière que constitue Lomé. Le deuxième axe s’évertuera à développer des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives. Ces deux axes soutiendront le volet social qui fait le focus sur la consolidation du développement social et le renforcement des mecanismes afin de garantir aux Togolais, au moins un « revenu moyen » à l’horizon 2022, a indiqué Carlos Lopes, économiste de développement bissau-guinéen et ambassadeur international du PND.
« L’enjeu est de préserver les avancées et de consolider les bases pour progresser davantage et mettre dans le même temps l’accent sur la redistribution des richesses entre toutes les filles et fils du pays.», a étayé Faure Gnassingbé dans son allocution.
Pour le Chef de l’Etat togolais, le PND « n’est pas juste un plan de plus » ni « un outil de théoriciens qui seraient les seuls à pouvoir en parler ». Mais, rassure-t-il, un plan « formulé dans une démarche inclusive et cohérente, dont la trame demeure la recherche de meilleures conditions pour les populations ».
« De grands projets »
Le nouvel référentiel du gouvernement togolais sera en juin prochain l’objet d’attraction à l’occasion du premier Business Forum entre le Togo et l’Union européenne. Plus de 400 participants sont attendus à cet événement qui s’étalera sur deux jours. A l’occasion, une centaine de projets seront présentés aux investisseurs. Les plus en vue sont la construction d’un parc logistique multiservices de 50 ha à Adakpamé pour désengorger le Port de Lomé, le dédoublement du corridor Lomé-Cinkassé et la construction d’un Port sec dans l’Extrême-Nord, en vue d'assurer la fluidité du trafic et de réduire le temps de transport des marchandises en direction des pays de l’hinterland.
Le plan évoque également l’implantation d’un centre multimodal intégrant des salles de conférences, de spectacles, et de sports, des hôtels, restaurants, galerie commerciale.
Des agropoles à Kara et Vo-Zio, des Zones économiques spéciales (ZES), des parcs industriels dont celui d’Adétikopé, périphérie de Lomé, le MIFA, ainsi que le développement du secteur du phosphate, sans oublier le passage progressif au tout numérique, seront la colonne vertébrale de ce programme.
Leur mise en œuvre induira à l’horizon 2022, une croissance robuste de 7,6%, avec une moyenne de plus de 5% les années d’avant. Le niveau d’activités nécessaires pour générer 500 000 emplois directs décents.
Fiacre E. Kakpo
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