(Agence Ecofin) - Les relations entre Vedanta Resources et le gouvernement zambien se tendent un peu plus. Déjà critiques après l’introduction par Lusaka de nouvelles réformes minières en début d’année, elles ont pris un nouveau tournant cette semaine avec la décision de l’Etat de punir la filiale locale de Vedanta pour avoir « enfreint les réglementations environnementales et financières ».
Une bataille juridique est actuellement en cours entre les deux partis, le gouvernement réclamant que la filiale Konkola Copper Mines (KCM) soit liquidée. La Cour a nommé vendredi un liquidateur provisoire pour gérer quotidiennement les opérations de KCM jusqu’à la fin de la procédure judiciaire.
Pour le PDG de Vedanta Resources, Srinivasan Venkatakrishnan, bien que la compagnie ait l’intention de « défendre pleinement ses droits légaux », elle reste ouverte au dialogue.
Selon le patron Anil Agarwal, l’actuelle position de l’Etat zambien dans l’affaire nuira à l’image du pays auprès des investisseurs.
Un avertissement pour les autres compagnies étrangères
Pour sa part, le gouvernement zambien ne veut pas changer de position. Selon le ministre des Mines Richard Musukwa, au lieu d’être utilisé pour entacher l’image de la Zambie, le cas de KCM devrait plutôt servir de signal aux autres compagnies.
« L'affaire devrait plutôt servir de signal à d'autres compagnies minières qui ne respectent pas la loi pour qu'elles mettent de l'ordre dans leurs affaires », a-t-il déclaré.
Pour rappel, la Zambie est le 2e producteur de cuivre d’Afrique derrière la RDC. Sa production cuprifère devrait baisser cette année à cause des nouvelles réformes minières qui augmentent les redevances et taxes.
Louis-Nino Kansoun
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Accra, Ghana