(Agence Ecofin) - Les produits alimentaires insalubres coûtent environ 110 milliards $ par an aux pays à faible et moyen revenu, a indiqué la Banque mondiale dans son nouveau rapport baptisé « The Safe Food Imperative : Accelerating Progress in Low-and Middle-Income Countries ».
Cette facture représente la somme du montant de la perte de la productivité relative aux maladies alimentaires (95,2 milliards $) et de l’enveloppe financière déboursée dans leur traitement (15 milliards $).
D’après la Banque mondiale, ce fléau est lié, entre autres, à l’augmentation démographique ainsi qu’aux changements des habitudes de consommation associés qui exposent de nombreuses populations aux risques alimentaires.
Globalement, les denrées alimentaires dangereuses pour la santé ont causé 600 millions de cas de maladies et entraîné 420 000 morts en 2010, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les pays d’Asie du Sud, du Sud-Est et de l’Afrique subsaharienne, qui fournissent 41% de la population globale, sont les zones les plus touchées. En effet, celles-ci comptent pour 53% des cas de maladies alimentaires signalés et pour 75% des décès totaux associés.
Dans ces régions, les enfants de moins de 5 ans sont les plus frappés et représentent 40% des cas de maladies et 30% des décès.
Selon l’institution de Bretton Woods, une majeure partie de ces coûts pourrait être évitée en adoptant des mesures préventives qui améliorent la gestion des produits alimentaires, du champ jusqu'à la fourchette.
Par ailleurs, estime l’organisation, les gouvernements pourraient investir davantage dans l’innocuité des aliments afin d’augmenter la compétitivité de leurs producteurs, de l’industrie alimentaire et développer le capital humain.
« Une meilleure gestion de la salubrité des aliments pourrait contribuer significativement à la réalisation de plusieurs Objectifs de Développement Durable, notamment ceux ayant trait à la pauvreté, la faim, et au bien-être », souligne la Banque mondiale.
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.