(Agence Ecofin) - Un nouveau différend pétrolier entre Etats africains s’annonce. Mercredi, Saad al-Deen Hussein al-Bishri, ministre soudanais du Pétrole, a déclaré à la presse que les blocs pétroliers en mer Rouge, nouvellement mis sur le marché par l’Egypte se trouvent en réalité sur son territoire. Une situation que Khartoum qualifie d’intrusion dans ses eaux.
Lesdits blocs sont logés dans la région maritime de Halayeb. Une zone contrôlée par l'Egypte, mais revendiquée par le Soudan depuis les années 1950. Le Caire a toujours défendu que ce territoire est le sien.
« Cette mise aux enchères de blocs est considérée comme une opération illégale qui entraînera des conséquences juridiques qui seront supportées par les entités indexées », a affirmé le responsable.
Le Soudan n’a pas encore officiellement décidé de porter le dossier devant un tribunal compétent.
Pour rappel, le 10 mars dernier, l’une des compagnies publiques égyptiennes du pétrole, la South Valley Egyptian Petroleum Holding a mis aux enchères 10 blocs d'exploration pétrolière et gazière en mer Rouge. Les soumissions devant être clôturées le 1er août. Pour Khartoum, au moins quatre de ces blocs sont situés sur son territoire.
Ce genre de différend survient souvent en Afrique. Récemment, le Kenya a accusé la Somalie d’avoir cédé un bloc situé sur son territoire maritime. Nairobi a même rappelé son ambassadeur.
Olivier de Souza