(GVG) - Angotic 2019, le salon dédié aux TIC qui s’est tenu du 18 au 20 juin à Luanda (Angola), a été l’occasion de rappeler qu'une collaboration interrégionale et internationale est indispensable pour faire du numérique un levier de croissance et de développement majeur pour l'Afrique. À condition qu’il soit sous-tendu par l’identification numérique, garante de la sécurité des communications.
Pour que les nations se numérisent, la première étape indispensable consiste à donner à chaque citoyen, institution, entreprise et gouvernement la possibilité de participer activement à l’économie numérique et de favoriser des interactions sociales axées sur le numérique.
Ces derniers mois, le Kenya a fait un pas en avant significatif dans cette voie en développant son Plan d’action pour l’économie numérique afin d’édifier des économies numérisées et durables. Ce modèle peut être répliqué et adapté sur le continent.
Selon James Claude, PDG de Global Voice Group (GVG), fournisseur international de solutions TIC auprès des gouvernements et des autorités réglementaires, « les nations numériques sont portées par l’identification numérique, qui permet aux particuliers et aux entreprises de prouver leur identité en ligne.Néanmoins, la confiance est nécessaire pour la consolider. Si les utilisateurs estiment que leurs données ne sont pas protégées, il n’y aura pas d’échanges, ni de transactions en ligne.C’est pourquoi la sécurisation des données est le socle de nations numériques fortes en Afrique ».
Ecosystèmes inclusifs
Les solutions de Global Voice Group font de l’identité numérique la pierre angulaire de la promotion d’écosystèmes numériques, dont l’objectif commun est l’inclusion.La technologie favorise l’accès instantané et efficace aux services d’information et de communication dans les sphères tant publique que privée, et rendent les pays émergents, qui se caractérisent souvent par d’énormes inégalités, plus inclusifs.
La capacité à stocker des données localement et en toute sécurité est un prérequis pour la création de nations numériques.Une étape clé consiste ainsi à mettre en place des data centers nationaux sécurisés afin de stocker des données sensibles pour les gouvernements et les citoyens.Plus les technologies de sécurité seront efficaces pour protéger ces centres (5G ou Internet des objets), plus grande sera la confiance dans l’écosystème numérique.
La cybersécurité, un enjeu central
L’un des principaux enjeux pour la création de nations numériques pérennes en Afrique est la cybersécurité, souvent envisagée comme la sécurisation des systèmes numériques. L’insécurité sur Internet est de fait une préoccupation croissante pour les gouvernements et les autorités en raison de son impact pour les internautes.L’ampleur du problème ne peut être pleinement appréhendé qu’en ayant à l’esprit ses coûts : d’ici 2021, chaque année, la cybercriminalité devrait représenter l’équivalent de 6000 milliards de dollars de préjudice.
Lors de sa participation à la 10e édition d’Angotic, James Claude a souligné que « face à cette insécurité croissante, les gouvernements du monde entier luttent pour identifier et déployer des mesures et des outils pour surveiller efficacement et contrer des menaces telles que les fake news, la propagande haineuse, le piratage informatique et le vol d’identité. »
Dans ce contexte, GVG a développé des solutions visant à donner aux gouvernements et aux organismes réglementaires le contrôle des aspects de sécurité les plus complexes liés aux sites Internet, aux blogs et aux applications.Elles sont déployées pour éliminer toutes les menaces potentielles pour les différents canaux numériques, susceptibles de mettre en danger la sécurité des internautes.
Une fois que ces menaces auront été efficacement traitées, les gouvernements des pays émergents seront en mesure de favoriser la confiance dans les nations numériques, à l’exemple du Kenya et du Ghana, qui a officialisé son agenda numérique dès 2018.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.