(Agence Ecofin) - En Tanzanie, la société publique du pétrole (TPDC) a lancé un appel d’offres international à l’endroit des cabinets de consulting du secteur des hydrocarbures, afin de trouver un partenaire qui l’aidera à élaborer un cadre commercial, juridique et technique pour son projet de construction d’un terminal de production de GNL.
Pour rappel, le projet d’un coût prévu de 30 milliards de dollars sera opéré par Shell, aux côtés de Statoil, Exxon Mobil et Ophir Energy.
« L'objectif de cette opération est de renforcer les capacités de l'équipe de négociation du gouvernement et de concevoir la meilleure approche pour entamer les négociations », a expliqué la TPDC. La société a également précisé que le consultant choisi bénéficiera d’un délai de deux ans pour accompagner le gouvernement.
Les négociations entre le gouvernement et les compagnies engagées dans le processus ont été lancées en septembre 2016 pour être achevées fin 2018, mais elles ont connu des retards dans leur déroulement, car le gouvernement tanzanien n’était pas assez outillé pour les mener. Reuters rappelle que le processus a aussi été ralenti par la lourdeur administrative dans l’acquisition des terres dédiées au terminal.
Un accord avec les firmes étrangères serait un grand pas vers la prise de la décision finale d’investissement. Il faut noter que certains experts dont le cabinet de conseil londonien Business Monitor International (BMI) estiment qu’il est peu probable que l’usine démarre ses activités avant 2027, en raison des nombreux retards constatés.
Statoil, pour sa part, avait déclaré en 2016 qu’à l’allure où vont les négociations, la décision finale d’investissement serait retardée d'au moins cinq ans.
Quoi qu’il en soit, il parait clair que la Tanzanie ne pourra plus devancer le Mozambique dans la fourniture de gaz naturel aux marchés du Japon et de la Corée du Sud, comme voulu par l’ancien ministre de l’Energie, Sospeter Muhongo.
Le Mozambique, l’autre futur eldorado gazier d’Afrique orientale devrait démarrer ses exportations de GNL entre 2022 et 2023.
La Tanzanie dispose de réserves récupérables estimées à plus de 57 Tcf de gaz naturel. La Banque centrale du pays estime que le début des travaux de construction de l’usine ajouterait deux points à la croissance économique.
Olivier de Souza