(Agence Ecofin) - Mohamed El Krimi n’est plus le syndic judiciaire de la Samir, la seule raffinerie du Maroc, tombée en liquidation judiciaire depuis août 2016. Jeudi, le Tribunal de commerce de Casablanca a nommé Abdelkbir Safadi, un agent du greffe du tribunal, à sa place.
Selon la presse locale, sa sortie a été exigée par la Banque centrale populaire du Maroc. On reproche à l’expert-comptable une approche solitaire qui manque de transparence dans la gestion du dossier. Surtout, les acteurs du secteur ont déploré le caractère sous-dimensionné du cabinet du syndic pour gérer la liquidation du fleuron de l’industrie nationale. Une affaire trop importante.
Cette situation survient alors que le gouvernement irakien, aidé de deux entreprises, ont fait une offre en attente d’étude, en fin avril.
Selon un expert-comptable qui s’est adressé au HuffPost Maroc, « le dossier de la Samir, de par sa taille, aurait mérité qu’un grand cabinet d’audit international, tel PWC, Deloitte ou Mazars soit choisi pour apporter son réseau, son expertise, ainsi que sa crédibilité auprès des repreneurs potentiels ».
En somme, les détracteurs d’El Krimi lui attribuent l’échec de la procédure de reprise des activités à la Samir et remettent leurs espoirs entre les mains du nouveau syndic. Pour ceux-ci, la raffinerie de 200 000 barils par jour est un projet toujours bancable.
Olivier de Souza