(Agence Ecofin) - Le gouvernement algérien a mis en place un groupe de travail chargé de dresser une liste de près de 2000 produits considérés comme « superflus », et qui seront interdits à l’importation, apprend-t-on de sources médiatiques locales.
Cette liste sera, par la suite, adressée aux banques présentes dans le pays afin que celles-ci se préparent à l’interdiction des domiciliations bancaires de ces produits. Ceci, avant l’adoption de la loi de finances 2017.
A travers cette mesure, le gouvernement algérien espère stopper la chute des réserves de change du pays, occasionnée par les sorties de devises liées aux besoins de consommation, ainsi que par la baisse des cours du pétrole. En effet, après avoir accumulé d’importantes réserves de change grâce aux exportations d’hydrocarbures, pendant près de 15 ans, l’Algérie fait face depuis ces trois dernières années à un sérieux repli de son bas de laine. De 194 milliards $ en décembre 2013, les réserves ont reculé à 179 milliards $ en 2014, pour se situer à 143 milliards $ fin décembre 2015. Selon les prévisions de la Banque mondiale, elles pourraient passer sous la barre des 60 milliards $ en 2018. Ce que réfutent d’ailleurs les autorités algériennes.
Ainsi, face à la baisse des recettes pétrolières qui constituent 95% des recettes d’exportations du pays, le gouvernement algérien du Premier ministre Abdelamalek Sellal compte agir sur les importations afin de limiter l’hémorragie. L’objectif étant de maintenir les réserves de change à environ 116 milliards $ en 2016 et au minimum à 100 milliards $ en 2017 et 2018.
Dans la même veine, il convient de rappeler que le gouvernement algérien a pris récemment une mesure visant à geler certains investissements publics nécessitant des importations d’équipements couteux. Ajouté à cela, la mise en place de quotas d’importation pour certains autres produits tel que le ciment, les véhicules et autres.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.