(Agence Ecofin) - Le gouvernement ivoirien a effectué une « émission de garantie souveraine d’un montant de 388 milliards FCFA (environ 659 millions $) pour les banques et institutions financières qui ont participé à la restructuration de la SIR ». C’est ce qu’a fait savoir le premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, à l’occasion du redémarrage officiel de l’hydrocraqueur de l’unique raffinerie de la Côte d’Ivoire, en fin de semaine dernière.
Unité permettant de raffiner des pétroles bruts en produits plus légers, cet hydrocraqueur avait en effet été endommagé lors d'un incendie survenu en janvier 2017. Un incident qui fut un véritable coup dur pour cette raffinerie qui traverse d’importantes difficultés financières depuis environ un dizaine d’années.
Toutefois, la remise en service de cet important outil ainsi que les efforts consentis par les autorités ivoiriennes ne signifient pas la fin des turbulences pour la Société ivoirienne de raffinage (SIR). Et comme l’a souligné le ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Cissé Abdourahmane, « les challenges futurs pour empêcher la fermeture de la SIR sont encore immenses ».
Parmi ceux-ci figurent notamment l’augmentation de la capacité de production de produits pétroliers, la production de carburants plus propres avant 2024, et la reconquête de parts de marchés dans la sous-région.
Créée le 03 octobre 1962, la SIR a une capacité annuelle de raffinage de 3,8 millions de tonnes de pétrole brut. Cependant, elle fait face, depuis 2008, à d’importantes difficultés en raison des violentes crises pétrolières qui ont généré des dettes financières.
Une situation qui a poussé en 2016, le gouvernement ivoirien à mettre en place un plan de sauvetage et de restructuration de cette société publique. Ce qui a permis à la SIR de réaliser un résultat net de 45,4 milliards FCFA (76,4 millions $) en 2017 contre un résultat négatif l’année précédente (-8,3 milliards FCFA). Quant au résultat de 2018, il a été de 23,8 milliards FCFA (environ 40,5 millions $).
André Chadrak