(Agence Ecofin) - Lundi, le gouvernement mozambicain a annoncé la suspension d'un appel d'offres lancé par le géant pétrochimique sud-africain, Sasol, car il privilégie les entreprises étrangères. L’information a été donnée par la chaine de télévision locale STV.
L’appel d’offres qui a été lancé le 8 juin dernier concerne la location de services logistiques et de transport de 3000 barils de pétrole léger par jour, depuis le district d'Inhassoro, dans la province méridionale d'Inhambane. Sasol envisage, en effet, de produire le combustible dans la localité.
« En donnant la priorité aux entreprises étrangères, Sasol viole la législation mozambicaine. La loi prévoit que, pour ce type d'opportunité commerciale, l'organisme de réglementation, l'Institut national du pétrole (INP), soit consulté et que les procédures de passation des marchés soient transparentes pour donner aux entreprises mozambicaines la possibilité d’être compétitives », a expliqué Max Tonela (photo), le ministre de l’Energie du Mozambique.
« L'offre comprend le transport alternatif d'huile légère par camion. Ce sont des opportunités qui devraient d'abord être offertes aux entreprises mozambicaines. C'est le principe que le gouvernement défend », a-t-il ajouté.
Une lettre du ministère a été envoyée à la société sud-africaine, lui ordonnant d'agir conformément au droit positif.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement interpelle la société pétrochimique sur sa préférence des fournisseurs de biens et services étrangers. L’année dernière, Sasol a déclaré avoir acheté des biens et services évalués à 107 millions de dollars auprès des locaux, mais une enquête a révélé, qu’en réalité, ces fournisseurs sont étrangers.
Olivier de Souza