(Agence Ecofin) - L’Ethiopian Energy Authority (EEA) vient de soumettre au gouvernement pour approbation, une proposition de loi visant à faciliter l’enregistrement et l’obtention des licences pour les projets géothermiques dans le pays.
En cas d’adoption, la loi classera les ressources géothermiques en deux catégories selon leur capacité énergétique. La première catégorie regroupera les ressources utilisables pour la production électrique et la seconde, celles destinées aux usages primaires tels que l’agriculture, l’industrie, la médecine, etc.
Trois types de licences seront, en outre, accordées pour les différentes phases de développement d’une centrale géothermique. La licence de reconnaissance valable pour deux ans non renouvelables sera accordée à la phase initiale. Elle sera suivie d’une licence d’exploration de cinq ans qui pourra être rallongée de 2 ans afin de permettre une bonne évaluation des capacités de l’aire étudiée. Enfin, la licence de développement de 25 ans extensible pour une durée non encore déterminée sera octroyée afin de permettre l’exploitation ou la concession de la centrale construite.
L’ensemble de cette réglementation a pour objectif de favoriser l’investissement des développeurs privés dans le sous-secteur de la géothermie. Selon Tigbu Atalo, consultant en énergie, le développement de l’énergie géothermique est risqué, nécessite un capital assez important et une technologie avancée.
Il est appuyé dans sa position par Tesfaye Kassa, le directeur du service consacré à la géothermie à EEA qui affirme : « Contrairement aux autres explorations, la géothermie nécessite un capital important, mais son exploitation a un coût minimal comparé aux autres sources durables d’énergie.»
Les ressources géothermiques de l’Ethiopie sont estimées à 10 000 MW. Jusque-là, les projets en développement portent sur environ 1 000 MW.
Gwladys Johnson Akinocho