(Agence Ecofin) - Au Nigéria, huit mois après la signature du contrat d'ingénierie d'avant-projet détaillé du train n°7 de l’usine de liquéfaction de NLNG, des incertitudes persistent quant à la date à laquelle la décision finale d’investissement sera prise.
Ce septième train de liquéfaction devrait permettre de faire passer la production nationale de gaz naturel liquéfié de 22 à 30 Mtpa, d’ici 2024, pour un investissement total de 7 milliards de dollars.
La société publique du pétrole (NNPC), qui est l’un des actionnaires du projet, avait déclaré en juillet 2018 dernier que la décision serait prise au dernier trimestre, mais depuis les lignes ne bougent plus. Les compagnies engagées dans le projet ne communiquent presque plus alors que le marché du GNL est en plein essor avec une explosion de la demande sur le marché asiatique.
La semaine dernière, le quotidien nigérian The Punch a interpellé le service de communication de NLNG sur la question. Son patron, Andy Odeh, a affirmé que le consortium du FEED « continue de faire d'excellents progrès, car les programmes de conception sont exécutés dans les délais prévus et conformément aux exigences de NLNG en matière de sécurité et de qualité ».
Une affirmation qui ne concorde pas avec les plans et les délais de développement du projet. Cependant, il a annoncé un nouveau calendrier pour l’achèvement des travaux FEED : le deuxième trimestre de cette année.
Pour rassurer le marché, le responsable a ajouté que la NLNG se concentre entièrement sur la réalisation d'autres conditions préalables, qui mèneront à la décision finale d'investissement. Il pourrait notamment s’agir des pourparlers pour la mobilisation des ressources auprès d’investisseurs.
En l’état actuel des choses, la date de 2024 pour le lancement des activités du septième train, parait assez juste. Après la décision finale d’investissement, il faudra entre quatre et cinq ans pour l’achèvement des travaux de construction.
Quoi qu’il en soit, le Nigeria qui est actuellement le quatrième exportateur mondial de GNL, derrière le Qatar, l'Australie et les Etats-Unis, a le potentiel d’en devenir le troisième avec la mise en service de ce train.
Olivier de Souza