(Agence Ecofin) - Mercredi, Nigeria LNG, la société publique nigériane de production de gaz naturel liquéfié, a signé avec une coentreprise composée de Saipem, TechnipFMC et Chiyoda, un contrat d’ingénierie et de conception (FEED) pour son septième train de liquéfaction. L’objectif de cette opération est de faire passer la production nationale de GNL de 22 Mtpa actuellement à 30 Mtpa, d’ici 2024.
La nouvelle a été agréablement accueillie par le président Muhammadu Buhari qui a fait part de son optimisme, car la signature de ce FEED accélèrera, selon lui, la prise de la décision finale d’investissement. La réalisation du projet nécessite, en effet, un investissement de 6,5 milliards de dollars, avec 5 milliards de dollars supplémentaires pour l'approvisionnement du gaz en amont.
Il faut rappeler que la signature de ce FEED arrive avec un retard de huit ans sur le calendrier initial. A ce propos, le chef de l’Etat a déclaré que, malgré le retard, la signature du FEED est le signe de la confiance des investisseurs.
De son côté, le patron de la Nigeria LNG, Tony Attah, a affirmé que la vision du Nigeria est d’être un acteur de premier plan dans le secteur du GNL, qui aide à construire le Nigeria.
Total, l’un des actionnaires de Nigeria LNG, a déclaré la semaine dernière que l'extension de l'usine est « très importante » alors que le marché est à nouveau en plein essor.
Le Qatar, l'Australie et les Etats-Unis représenteront environ 60% de l'approvisionnement mondial en GNL, d'ici 2023, selon l'Agence internationale de l'énergie. La demande mondiale de GNL, quant à elle, devrait augmenter de 72% entre 2017 et 2030. Le Nigeria, qui a fourni 7% de l’offre mondiale en 2017, à 24 pays, contre 21 en 2016, en veut visiblement plus.
D’ailleurs, le géant ouest-africain ne peut plus se permettre de ralentir sur les investissements dans le secteur. Selon les experts, le Nigeria devrait investir davantage pour éviter de passer de la quatrième à la dixième place dans le classement des exportateurs mondiaux de GNL. La concurrence dans le secteur est rude avec des pays africains qui planifient d’atteindre de vastes capacités d’exploitation, dont le Mozambique, le Sénégal, la Tanzanie et la Mauritanie, entre autres.
Olivier de Souza