(Agence Ecofin) - Du 30 au 1er juin, la Banque africaine de développement (BAD) en collaboration avec la Fondation Thomson Reuters, a organisé à Abidjan, en Côte d’ivoire, un atelier de formation sur le développement durable, au bénéfice d’une trentaine de journalistes africains. Ces derniers sont venus du Cameroun, RD Congo, Maroc, Tunisie, Nigeria, Cap Vert, Côte d’ivoire, Mali, Bénin, Burkina, Togo, etc.
Victor Oladokun (photo), directeur de la communication à la BAD, a indiqué que cet atelier a pour but d’amener les journalistes participants à diagnostiquer les besoins réels des communautés à travers l’Afrique. Les hommes de médias se sont ainsi mis dans la peau d’un investisseur ou d’un décideur afin de comprendre le rôle que le monde d’affaires peut jouer dans le développement.
«Pour que l’Afrique prenne la place qui lui revient, nous devons veiller à ce que l’espace médiatique ne soit pas principalement occupé par des opposants constamment assaillis par une narration négative. Pour que l’Afrique soit mieux comprise en termes de défis, de développement et d’immenses opportunités, nous avons besoin de raconteurs d’histoires et de partenaires comme vous.», a indiqué Victor Oladokun.
A l’issue des travaux, Nicholas Phythian, ancien directeur de la rédaction et de la télévision, ayant travaillé pour l’Agence Reuters pendant plus de 20 ans, et sa consœur Jo Winterbottom, ont proposé aux participants des outils et des astuces (choix des sujets ciblant l’environnement, l’assainissement, la dimension humaine, financements innovants, la promotion du genre et des minorités, etc) pour identifier des idées innovatrices susceptibles de répondre aux besoins des populations dans leurs pays.
« À première vue, les Objectifs de développement durable (les ODD) au cœur de l’Agenda 2030 adopté par les Nations Unis n’ont pas le facteur “Buzz” qui fait parler des communautés et animer les réseaux sociaux. Mais un projet ou une innovation susceptible de simplifier ou d’améliorer la vie des membres d’une communauté ou leurs proches va forcément intéresser le public avec un potentiel de créer un “Buzz” », a expliqué le formateur.
L’appréciation générale des participants a été positive dans son ensemble. Moussa Aksar, journaliste au Mali, par exemple, s’est dit heureux d’avoir renforcé ses capacités en matière de développement durable. Morin Yamongbe, du Burkina, a affirmé qu’il a « pu mettre du contenu réel dans cette notion de développement durable ».
Sylvain Andzongo, à Abidjan
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »