(Agence Ecofin) - Dans sa récente note de conjoncture économique (publiée début novembre), le comité monétaire de la banque centrale de Madagascar a manifesté son inquiétude, pour le niveau de plus en plus important des excès de liquidité détenus par le secteur non bancaire par rapport à ses besoins réels.
L'institution de régulation de la politique monétaire dans la grande île craint surtout l'effet pervers que cette pratique pourrait avoir dans la gestion de l'inflation.
Sur le dernier trimestre s'achevant à la fin septembre, on constate effectivement que la part de monnaie en circulation sous la forme fiduciaire (billets et pièces de banques) représentait 29,8% de la masse monétaire globale.
Un niveau qui était en progression en comparaison à la moyenne de tout le premier semestre 2018, où la circulation fiduciaire n'était que 28% en moyenne.
Les raisons d'une telle situation n'apparaissent pas clairement. Il n'est pas exclu que des entreprises et des ménages aient choisi de se constituer des réserves de cash en cas d'un dénouement complexe de l'élection présidentielle qui se déroule actuellement.
Notons cependant qu'à la fin août 2018, période à laquelle les plus récentes données sont disponibles, le rythme de l'inflation s'était ralentie, passant de 9% à la fin décembre 2017 à seulement 7,3% à la fin du mois d'août 2018.
Idriss Linge
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