(Agence Ecofin) - La firme de private equity, Arise BV, est annoncée dans des discussions préliminaires avec Sasfin, une banque sud-africaine qui offre des services financiers spéciaux. Aucun détail ne filtre encore sur le contenu des échanges.
Le communiqué qui donne l'information précise simplement que si ces discussions aboutissent et obtiennent toutes les autorisations réglementaires, Arise deviendra un actionnaire de poids dans le capital de Sasfin.
L'identité des cédants et les objectifs d'une telle initiative sont difficiles à lire. Sasfin a pour premier actionnaire avec 42,1% des parts, une entité dénommée Unitas Enterprises Limited qui elle, est à 100% contrôlée par The Erwin Discretionary Trust Fund, un fonds collectif de placement privé et dont l'identité des membres n'est pas connue.
Le deuxième gros actionnaire est la Women Investment Portfolio Holdings, une entité d'investissement qui cumule politique du Black Economic Empowerment (BEE) et encouragement des femmes noires à investir. Celle-ci se mettrait difficilement en mode cession.
Les autres actionnaires de Sasfin ont des participations mineures (en dessous de 5%) et ne peuvent de ce fait, être à l'origine d'une cession importante.
Si l'opération aboutissait, Arise BV ferait entrer une onzième banque africaine dans son portefeuille d’investissement. Premier actionnaire du groupe bancaire kényan Equity Holdings, sa dernière grosse acquisition a été celle des parts cédées par la Société financière internationale dans le capital du groupe Ecobank Transnational Incorporated.
L’évolution de la valeur boursière de Sasfin est à suivre dans les prochains jours. A l’annonce de l’information, vendredi dernier, son action a bondi de 19% sur le Johannesburg Stock Exchange avant de terminer une hausse plus modérée à 13%. Mais dans les deux cas de figure, ces hausses ont été les plus fortes connues par Sasfin sur les trois dernières années.
Ce lundi 18 novembre, l’entreprise a connu un début plus modeste sur la Bourse sud-africaine. Rappelons qu’en trois ans, la perte potentielle pour les actionnaires est de 54% sur la valeur de leur investissement.
Idriss Linge
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