(Agence Ecofin) - La Banque centrale au Zimbabwe a fait savoir qu'elle n'avait mandaté aucune banque pour effectuer des transactions ou des paiements sur des avoirs en cryptomonnaies, apprend-on de sources médiatiques locales dans ce pays. Le gouverneur de cette institution d'émission indique que « ce secteur présente un risque de perte de contrôle sur les actes de blanchiment d'argent ».
L'une des principales conséquences de cette position de la banque centrale est qu'elle a contraint la plateforme Golix.com, une des plus importantes dans le segment zimbabwéen des cryptomonnaies, à renoncer à son Initial Coin Offer, une opération à travers laquelle, on permet à des personnes détentrices de Bitcoin et Ethereum d'aquérir des actifs numériques appelés "Jetons".
Au total, Golix.com souhaitait mobiliser l'équivalent de 38 millions $ de Bitcoin.
Actuellement alors que ces derniers ne peuvent plus être échangés au Zimbabwe, les posséder ne sert presque plus à rien. Au-delà de cette opération, la décision de la banque centrale risque d'impacter les avoirs de plusieurs individus.
De nombreuses personnes résidant au Zimbabwe ont été séduites par la sécurité et la peprspective de gain que représentaient à leurs yeux la cryptomonnaie, en comparaison, à la devise locale, qui est très instable. D'autres utilisent aussi des avoirs en cryptomonnaie pour payer les factures de leurs enfants étudiant à l'étranger.
Des analystes du secteur au Zimbabwe pensent que la décision de la banque centrale aura du mal à passer, vu le volume de cryptommonaie en circulation, et sa vocation à servir d'échanges entre des individus, ou à accéder à des services dont le règlement peut s'effectuer via cet instrument.
Chamberline Moko
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.