(Agence Ecofin) - Safaricom a estimé à 2 milliards $, la somme nécessaire pour acquérir et investir dans la mise en place d'une nouvelle société de téléphonie mobile en Ethiopie. La première entreprise cotée du Nairobi Securities Exchange (Kenya) a apporté cette information, en marge de la publication de ses performances financières pour les six premiers mois d'activité, s'achevant au 30 septembre.
Selon son directeur général, Michael Joseph (photo), une moitié de l'argent sera affectée au règlement du droit d'entrée sur le marché éthiopien, et qui est évalué au maximum à 1 milliard $. L'autre milliard servira à investir dans les infrastructures du projet. Dans le même temps, Safaricom n'hésite pas à se montrer disponible à participer au processus de privatisation d'Ethio Telecom, la société nationale de télécommunications, comme une alternative.
Le marché éthiopien et ses 108 millions d'habitants, dont 41% sont connectés à un réseau mobile, attire de nombreuses entreprises et notamment les plus gros d'Afrique, comme Orange et MTN. Safaricom a d'ailleurs reçu un soutien de poids. Vodacom, le groupe sud-africain qui est aussi son premier actionnaire, se joindra à elle pour répondre à l'appel à manifestation d'intérêt.
Les deux combinés disposent en effet d'une trésorerie suffisante pour relever ce défi et répondre aux enchères de la concurrence. Malgré des performances jugées plutôt mitigées au cours de son premier semestre s'achevant fin septembre, il faut rappeler que son bénéfice net a augmenté de 14% sur la période, atteignant 35,7 milliards de shillings (375 millions $)
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.