(Agence Ecofin) - Le rapport annuel de Bank al Maghrib, la banque centrale du Maroc, a mis en évidence une solide progression dans le secteur de la finance islamique, dont les encours de crédit à l'économie, ont atteint les 4,6 milliards de dirhams à fin décembre 2018. Cette performance survient à la faveur du début d'activités pour 5 banques et trois fenêtres participatives.
Dans une note d'analyse publiée le 30 juillet 2019, Fitch Ratings indique que de juin 2018 à avril 2019, le secteur a connu une croissance de 110%. Mais cette solide performance selon l'agence de notation, aura des difficultés à se poursuivre. Déjà la banque islamique ne représentait à fin 2018, que 1% de l'encours global des prêts bancaires à l'économie marocaine.
Aussi, elle arrive dans un marché bancaire suffisamment mature, où plus de 70% de la population dispose d'un compte bancaire. En plus, la plupart des banques islamiques interviennent sur le marché des prêts hypothécaires ; ce qui réduit leurs capacités à toucher plus de clients. La mobilisation des ressources est un défi majeur pour les banques participatives, et la concurrence sur la collecte des dépôts demeure vigoureuse.
Idriss Linge
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