(Agence Ecofin) - Il y a quelques heures, ont débuté, à Cannes, en France, les manifestations du MIPCOM, le marché international des programmes de la communication. L’évènement organisé par le groupe de communication français Reed Midem, accueille du 15 au 18 novembre, les principaux créateurs, acheteurs et distributeurs de contenu audiovisuel de la planète.
Alors que le contenu africain a connu une très forte augmentation de son attractivité, il ne semble pas pour autant prêt à rivaliser avec les films et séries des grandes entreprises internationales, pour marquer cette édition. Cela se déduit aisément de la faible représentation des créateurs africains de contenu et des distributeurs du continent à cet évènement.
Contrairement à la surprise des dernières éditions du MIPTV, un autre marché de Reed Midem dédié aux programmes télévisés, où un pavillon avait été dédié à l’Afrique, aucune information n’a été donnée jusque-là quant à la reconduction de ce stand pour le MIPCOM.
Pour retrouver du contenu africain au MIPCOM, il faut, la plupart du temps, se tourner vers des distributeurs étrangers, malgré quelques exceptions comme Naspers qui présente notamment des séries produites pour son service de streaming Showmax.
L’une des plus grosses concentrations de contenu africain est, par exemple, fournie par Trace Content Distribution, la division du français Trace Media Group. On retrouve notamment dans le catalogue présenté par l’entreprise au MIPCOM, le film Isoken, un des plus gros succès de Nollywood, l’industrie cinématographique nigériane.
Ce film est accompagné des séries « Apple for 2 », du Cameroun, « V Republic », du Ghana et des séries animées comme le titre ivoirien « Nubu et Yara ».
Même pour les MIPCOM Diversify TV Awards, « créés pour promouvoir la diversité et l’inclusion sous toutes ses formes dans l’industrie internationale de la télévision », le seul contenu nominé lié à l’Afrique, est proposé par les Américains de CBS et de la Smithsonian Institution. Il s’agit d’un épisode de la série Epic Warrior’s Women, dédié aux « Agooji », les amazones d’Afrique de l’Ouest.
Finalement, contrairement à une édition 2017 où le continent avait fait l’objet d’un panel, ce MIPCOM 2018 ne sera pas marqué, a priori, par l’Afrique.
Servan Ahougnon
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