(Agence Ecofin) - Le ministre zimbabwéen des Mines, Winston Chitando (photo), a déclaré mercredi que le gouvernement veut «vigoureusement» appliquer une politique pour forcer les entreprises à développer leurs actifs miniers et à ne pas les conserver à des fins spéculatives.
Il a expliqué que certains investisseurs n’ont toujours pas développé des actifs d’or et de platine qu’ils détiennent depuis les années 1960. L’Etat leur demandera de justifier pourquoi ils continueraient de conserver leurs licences sur ces actifs.
« L’objectif est d'interdire la détention d'un titre minier à des fins spéculatives. Nous allons nous attaquer à ce problème avec plus de vigueur», a indiqué le ministre en marge d’une réunion de l’industrie minière à Harare, précisant que le Zimbabwe a assez fait preuve de laxisme dans l’application de la politique «utilisez-le ou perdez-le».
Cette sortie intervient quelques semaines après que l’Etat a annoncé son objectif de quadrupler à 12 milliards $, les revenus annuels d’exportation que génère son secteur minier, et d’augmenter sa contribution à l’économie. Le gouvernement s’attaque ainsi à un problème qui ne se limite pas qu’au Zimbabwe, mais à plusieurs autres pays africains.
En janvier dernier, la Tanzanie annonçait déjà qu’elle annulerait les permis miniers non encore exploités par les grandes compagnies minières et les attribuerait aux petits exploitants.
Louis-Nino Kansoun
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