(Agence Ecofin) - Dangote Cement, le groupe fondé et présidé par le milliardaire nigérian Aliko Dangote, continue de connaître une aventure très difficile sur ses activités panafricaines, a appris l'agence Ecofin des informations financières publiées par ce dernier. Au terme des 6 premiers mois de l'année 2019, le chiffre d'affaires généré par ses 36 usines situées en Afrique a été de 140 milliards de nairas (386 millions $ au taux de la banque centrale).
Cette performance est en très faible croissance de seulement 1 %, comparée à la même période de 2018 (138,6 milliards de nairas). Dans le même temps, le revenu avant impôts, amortissements et baisse des valeurs des actifs, a lui aussi reculé, passant de 25,9 milliards de nairas en 2018, à seulement 23,9 milliards de nairas pour le premier semestre 2019.
L'évolution de la situation, jusqu’à la fin de l'année en cours, sera à suivre. Au cours de l'année 2018, les activités africaines de Dangote Cement Plc ont dégagé une perte de 87 milliards de nairas. En plus d’un chiffre d'affaires encore modeste et des charges qui sont restées constantes, le groupe a dû gérer une perte financière de 98 milliards de nairas. Difficile de savoir si cela se répètera cette année.
Dans une Afrique où la zone de libre échange continentale se met progressivement en place, Dangote Cement et l'homme qui l'incarne sont perçus comme des héros du panafricanisme économique. Mais derrière cette poussée il existe un coût important qui chez Dangote Cement se traduit par une attente plus longue d'une certaine rentabilité. Le groupe cimentier est avec Ecobank Transnational Incorporated, les deux groupes basés en Afrique et qui sont les plus représentés sur le continent.
Sur le marché boursier de Lagos, où le groupe est coté, la valeur de ses actions a perdu près de 13% depuis le début de l'année. Le sentiment des investisseurs ne risque pas de changer sur le court terme. Le premier semestre a été un peu difficile. Le bénéfice net de la période a atteint les 119,2 milliards de nairas. Mais il est supérieur à celui du premier semestre 2018 (113,4 milliards de nairas), en raison d'un niveau de charge fiscale plus faible.
Idriss linge
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