(Agence Ecofin) - Les Paradise Papers, dernières révélations du Consortium International des Journalistes d’Investigation, célèbre pour le scandale des Panama Papers, ont mis au grand jour, des pratiques présumées douteuses de Glencore, le géant mondial des matières premières, dans de nombreux pays dont la République Démocratique du Congo.
Plusieurs médias couvrant l'actualité financière et économique africaine et des organisations non-gouvernementales de lutte contre la corruption, ont souvent rapporté des faits, et soulevé des débats sur le paradoxe entre la richesse du sous-sol de la RDC et le niveau de pauvreté de ses populations.
Cette nouvelle enquête apporte des détails, des secrets de conversations entre membres de conseil d'administration et des faits de collusion avec des responsables politiques.
Mis en cause, Glencore, le trader suisse, qui est aussi le plus important groupe minier coté sur le Johannesburg Stock Exchange, présent dans une dizaine de pays africains, nie avoir mal agi ou violé une quelconque loi.
Parmi les autres grands groupes africains cités dans ces Paradise Papers, on retrouve Standard Bank, une des plus importantes banques d'Afrique et qui joue les premiers rôles dans des pays comme le Nigéria ou encore le Kenya.
Rappelons cependant que ces révélations, quoique spectaculaires, ne prouvent pas que les organisations citées sont coupables aux yeux de la loi. Mais les révélations des Panama Papers avaient toutefois conduit à de nombreuses démissions de hauts responsables dans plusieurs pays du monde.
Le marché financier sud-africain n'a pas semblé être choqué outre-mesure par ces nouvelles révélations. L'action Standard Bank a terminé en hausse de 1,27% lundi 6 novembre sur le JSE, soit la meilleure performance du secteur des banques sur cette bourse sud-africaine. Elle cumule une plus-value de 8,36% depuis le début de l'année.
Glencore pour sa part a fini sur une très courte baisse (-0,08%), et cumule une plus-value de près de 51% depuis le premier janvier 2017
Idriss Linge
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