(Agence Ecofin) - « Chaque souffle compte » est l’initiative d’un Camerounais qui a mis sur pied une couveuse néonatale connectée. La particularité de cette couveuse réside dans sa résistance à la baisse de tension et l’interaction numérique audiovisuelle avec le téléphone du médecin. Elle est légère, constituée de dispositifs intégrés pour la photothérapie, et d’une caisse de rangement des couches du nouveau-né. En cas de panne, le constructeur reçoit également une alerte émise depuis la couveuse.
Dénommée « Couveuse néonatale interactive AUI 1.0 », elle résout un problème de santé majeur : l’absence de couveuses néonatales dans les hôpitaux. Selon Serge Armel Njidjou, la pénurie de couveuses est une réalité face au nombre de nouveaux nés qui décèdent après leurs naissances. Moins de 100 couveuses pour plusieurs milliers de formations sanitaires ont donné des raisons d’exister à la couveuse de Serge Armel. Chaque année, « 22 000 nouveau-nés décèdent suite à une indigence en matière de couveuses néonatales dans le pays », ajoute-il.
La couveuse néonatale de Serge Armel est vendue à 2900 euros pour une garantie de deux ans, avec un service après-vente de proximité. Pour lui, l’utilité d’une couveuse fabriquée au Cameroun s’adapte mieux aux problèmes d’énergie électrique dans les hôpitaux. Les couveuses importées peinent à dépasser les 18 mois à cause des fluctuations énergétiques rencontrées dans le pays.
L’initiative « Chaque souffle compte » a déjà reçu de nombreuses récompenses et est utilisée dans quelques hôpitaux du pays. A présent, Serge Armel Njidjou se donne pour objectif de produire une vingtaine de couveuses pour des cliniques privées au Cameroun. Toutefois, même si la couveuse est bien accueillie auprès des investisseurs, le projet fait face au problème de main d’œuvre qualifiée, un obstacle que l’inventeur compte bien braver.
Aïsha Moyouzame
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.