(Agence Ecofin) - Lual Mayen, un ancien réfugié, utilise son passé pour créer des jeux à impact social via sa société Junub Games. Son dernier produit dénommé « Salaam », le mot arabe pour « paix », est un jeu éducatif qui aide les vrais réfugiés grâce aux achats contenus dans le jeu.
Si le personnage du joueur manque d'énergie, le joueur est invité à acheter plus de nourriture, d'eau et de médicaments pour le personnage avec de l'argent réel. Ainsi, les fonds récoltés vont, au-delà du jeu, au profit d'un réfugié, explique Lual Mayen à Gulf News.
Issu d’un milieu difficile, Lual Mayen a grandi dans un camp de réfugiés dans le nord de l'Ouganda, après que ses parents aient fui la guerre civile au Soudan du Sud. Cette expérience l’a motivé à créer un jeu vidéo qui évoque les réalités de la guerre et informe sur la vie dans ces milieux. « Les joueurs adoptent le rôle d'un réfugié qui doit fuir les bombes qui tombent, trouver de l'eau et gagner des points d'énergie pour assurer la survie du personnage, alors que le pays du joueur passe d'un présent déchiré par la guerre à une existence pacifique, » a-t-il ajouté.
L’invention du développeur autodidacte a attiré l’attention des ONG et de nombreux partenaires qui ont soutenu son projet. Aujourd’hui, Lual Mayen est basé aux États-Unis où il travaille sur des nouvelles versions de son jeu vidéo.
A l’avenir, le jeune homme ambitionne de faire de Junub Games le plus grand studio de jeux vidéo qui illustre à merveille la réussite d’un projet à la fois utile et rentable.
Aïsha Moyouzame
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