(Agence Ecofin) - Le taux de couverture en viande porcine est passé de 16 % à 11 % en 2017, à cause de l’épidémie de la peste porcine. C’est ce qu’a indiqué le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Kobénan Kouassi Adjoumani, le mercredi 5 décembre 2018, à l’occasion d’un Accord-Projet de coopération technique entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).
« La filière porcine ivoirienne est confrontée, comme toute l’Afrique subsaharienne en général, à une contrainte sanitaire majeure. Il s’agit de la peste porcine africaine qui menace cette filière prioritaire inscrite dans le Plan stratégique de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire », précise Kobénan Kouassi Adjoumani.
Poursuivant, il explique que cette maladie qui a été déclarée pour la première fois en Côte d’Ivoire, en 1996, a occasionné une perte de plus de 100 000 porcs, d'une valeur d'environ 17 milliards FCFA (environ 30 millions $), réduisant fortement de ce fait les capacités de développement et de modernisation des élevages du pays.
Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques précise par ailleurs que, malgré les mesures sanitaires prises, la peste porcine a refait surface en 2014, obligeant les éleveurs à abattre 1991 porcs issus de 172 élevages. Ajoutant qu’en 2017, les régions du Poro et du Tchologo avaient aussi été touchées par cette maladie.
Il ajoute également que ces évènements de 2014 et 2017 ont fait perdre à la Côte d’Ivoire plus de 500 millions FCFA (environ 867 000 $).
Notons qu’en vue de remédier à cette baisse, la FAO a accordé un appui de 270 085 161 FCFA (environ 467 000 $) à plus de 3000 éleveurs de porcs du nord de la Côte d’Ivoire.
Flore Kacou
Meknès, Maroc.