(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, le gouvernement entend mettre en place une nouvelle structure de tarif électrique pour le secteur minier. Jusque-là indexé sur le prix des ressources minières, le tarif électrique appliqué aux industries minières sera désormais basé sur le mix énergétique national.
Ainsi, les compagnies minières ne paieront plus en fonction du cours de leurs matières premières, mais en fonction du coût global de l’électricité qui leur sera cédée. Ainsi, les autorités espèrent améliorer les résultats financiers du secteur électrique, en arrêtant de céder la production des centrales à un prix inférieur au coût de génération de l’électricité.
Actuellement, le secteur minier consomme environ 20% (300 MW) de la demande énergétique nationale. Alors que le tarif électrique est en moyenne de 9,85 cents de dollar le kilowattheure, les entreprises minières exploitant du ferrochrome ne paient que 6,25 cents de dollar le kilowattheure.
« Il est important de noter que les importations d’énergie depuis les centrales de la région sont très chères et que le coût de la production de l’énergie à partir de nos centrales thermiques va croissant, à cause de l’âge avancé des infrastructures. Conscient qu’il ne pouvait pas relever tout seul le défi de la fourniture de l’électricité, le gouvernement a décidé d’ouvrir le secteur aux investisseurs privés », a affirmé Joram Gumbo, le ministre de l’Energie.
Le responsable a, en outre, affirmé que le secteur minier serait également mis à contribution dans le cadre du programme d’efficacité énergétique afin de permettre d’économiser de l’énergie. Les miniers, de leur côté, incitent le gouvernement à baisser le coût de cession de l’énergie, afin d’accroître la participation du secteur à la richesse nationale.
Gwladys Johnson Akinocho