(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, la Nersa, l’autorité de régulation du secteur électrique, a décidé d’une augmentation de 5,23% du tarif électrique national, pour le compte de l’année budgétaire 2018/2019. Cette décision fait suite à une demande introduite par l’Eskom, la compagnie publique en charge de la fourniture électrique, et portant sur une hausse de 19,9% du prix de cession de l’énergie au public.
« Nous sommes déçus de n’avoir pas obtenu, à défaut de la hausse demandée, au moins une augmentation à deux chiffres du tarif électrique. Maintenant, nous sommes de retour à la case départ.», s’est désolé Khulu Phasiwe, le porte-parole de la compagnie.
Après avoir obtenu une augmentation de 9,4% pour l’exercice budgétaire 2016/2017, la compagnie avait affirmé que les 2,2% de hausse du tarif octroyés pour 2017/2018 représentaient un défi pour sa liquidité. Elle espérait nettement plus pour l’exercice suivant.
« Nous avons dû trouver un équilibre entre les intérêts du public et la viabilité financière de l’Eskom.», s’est justifié Jacob Modise (photo), le président de la Nersa.
L’Eskom qui est au cœur de plusieurs scandales de mauvaise gestion, a récemment annoncé être dans une mauvaise position, à la limite de l’insolvabilité. Elle comptait sur cette hausse du tarif pour améliorer sa situation financière. La compagnie devra donc, encore une fois, s’en remettre au gouvernement qui lui a déjà octroyé 26 milliards $ de garanties financières, grâce au Trésor public, pour renflouer ses caisses.
Gwladys Johnson Akinocho