(Agence Ecofin) - Les dommages écologiques pourraient coûter 18% de la production économique mondiale, a indiqué Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS), dans son rapport sur les risques liés au capital naturel.
Citant des données compilées par le groupe de recherche Trucost ainsi que par le réseau international Principles of Responsible Investment (PRI) soutenu par les Nations-Unies, le rapport indique que ce montant représenterait un total de 28,6 billions $. Selon l’AGCS, cet impact économique des dommages écologiques, pourrait être lié à une hausse continue de l’exposition de plusieurs secteurs d’activités clés de l’économie mondiale, aux risques liés au capital naturel, (c'est-à-dire l’ensemble des ressources naturelles permettant la production de biens et rendant des services écologiques).
Parmi les secteurs d’activités les plus exposés, figure le secteur du transport, qui est l’un des plus grands contributeurs de gaz à effet de serre de la planète. Selon le document « les émissions de carbone liés au secteur du transport ont crû de 250 % depuis 1970, et comptent pour 23 % des émissions mondiales ».
Si ce secteur primordial est moins exposé que d’autres comme le secteur pétrolier ou celui des mines, aux risques liés au capital naturel, l’AGCS indique qu’il dispose d’une assez faible capacité à réduire l’impact du problème.
Notons que selon les prévisions, les pertes annuelles liées au changement climatique pourraient atteindre 1% du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial si les mesures adéquates sont prises pour les réduire. Cependant, le rapport indique qu’ils pourraient atteindre les 5%, si les économies de la planète tardent à répondre à ce phénomène dont les implications de tout ordre (économiques, sociales et environnementales) ne cessent de croître.
Moutiou Adjibi Nourou
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »