(Agence Ecofin) - Fitch vient de réduire ses prévisions de croissance pour l’économie nigériane en 2017. Initialement attendue à 1,5%, la progression de la plus grande économie d’Afrique en matière de PIB devrait accélérer moins vite que prévu. Pour cause, l’agence de notation évoque la faiblesse des revenus du pétrole et la pénurie de devises fortes telles que le dollar.
Si le gouvernement fédéral table sur une production pétrolière d’environ 2,3 millions de barils par jour pour 2018, Fitch n’en prévoit pas plus de 2 millions sur une base quotidienne. L’agence attribue ces perspectives mitigées à une potentielle montée des tensions dans le Delta du Niger, à l'approche des prochaines joutes électorales en 2019.
Malgré ce tableau peu reluisant, Fitch reste « prudemment optimiste » quant à la volonté d’Abuja de redresser une économie nigériane convalescente qui traine encore les séquelles de sa première récession en 25 ans. Si le pays dirigé par Muhammadu Buhari a renoué avec la croissance, au second trimestre 2017, son économie handicapée par le syndrome hollandais, a encore besoin de profondes réformes, notamment la collecte efficace des recettes fiscales.
Avec un PIB en dollars courants évalué à plus de 500 milliards $, l’Etat fédéral éprouve d’étranges difficultés à mobiliser les ressources nécessaires pour financer son budget qui n’excède pas 30 milliards $ (24 milliards $ en 2017 et 28 milliards $ pour 2018).
Fiacre E. Kakpo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.