(Ecofin Hebdo) - Dans l’édition 2018 du rapport sur les dynamiques de développement en Afrique, récemment publié par la Commission de l’Union Africaine et l’OCDE, il est admis que la forte croissance économique reconnue à la région est allée de pair avec une amélioration moins marquée de la qualité de vie des populations.

Malgré de nouveaux partenaires économiques et plus d’accumulation de capital, la croissance est restée volatile dans la région. Il n’y a pas eu, à proprement parler, une amélioration de la qualité de vie. Les emplois décents demeurent rares et les inégalités dans les revenus accentuent la pauvreté. Et enfin, on a assisté à une faible croissance de la productivité des facteurs. Le volumineux rapport revient cependant sur des spécificités propres à chaque région et à chaque pays. Il ressort par une série de recommandations qui ont leurs lots d’opportunités, mais aussi des défis en terme de mise en œuvre.

Premièrement, la richesse mondiale évolue vers les pays émergents qui sont à l’origine de plus de la moitié de la production mondiale et signent de plus en plus de nouveaux partenariats avec l'Afrique. Deuxièmement, les innovations offrent des marchés supplémentaires et des méthodes de production différentes, mais pourraient constituer aussi des obstacles pour les producteurs africains.

Par ailleurs l’étude note que la population africaine qui continue de croître peut être un avantage mais aussi un défi. Un de ces défis est celui de l’urbanisation qui modifie les structures économiques et les modes de vie des populations. Enfin, il faut ajouter à cela les objectifs d’économies plus vertes et onéreuses à mettre en œuvre.

Cette édition a le mérite de mettre en place sur la table des discussions les défis et opportunités qui caractérisent les économies africaines d’aujourd’hui, mais aussi offre un panel d’options et de facteurs à prendre en compte, pour rattraper les différents manquements de la croissance actuelle, afin de la rendre plus inclusive.