(Agence Ecofin) - Les gisements de diamants peuvent assurer un avenir meilleur pour tous les pays africains producteurs et les communautés vivant dans les régions hôtes, a déclaré cette semaine Stéphane Fischler (photo), le président du World Diamond Council (WDC). Intervenant au Sommet Russie-Afrique en cours à Sotchi, il a indiqué que les pays africains ont reçu en 2018 environ 8,1 milliards $, soit 9,5 % des 85,9 milliards $ de revenus générés par la vente de bijoux en diamants.
Si cette part peut être considérée comme « insuffisante », M. Fischler a noté que le potentiel économique des ressources en diamant, dont la valeur est multipliée par cinq entre la mine et le comptoir du bijoutier, est indiscutable.
« Pour concrétiser les espoirs que portent les diamants, ceux qui exploitent le produit doivent recevoir une juste valeur pour leur travail et leurs investissements, et une proportion appropriée des revenus générés doit être utilisée pour créer des opportunités économiques et sociales durables au niveau local », a-t-il déclaré, précisant que la réputation des diamants est un facteur clé dans l’augmentation du potentiel économique.
Alors que les diamants produits par certains pays africains portent toujours la réputation de « diamants de sang », cette sortie peut être vue comme un appel à une collaboration entre les dirigeants africains et le WDC pour changer cette image. Elle intervient quelques jours avant la réunion plénière du Processus de Kimberley 2019 prévue du 18 au 22 novembre à New Delhi, en Inde.
Rappelons que les pays africains producteurs de diamants comprennent le Botswana, l’Angola, l’Afrique du Sud, la Namibie ou encore le Zimbabwe, la Sierra Leone et le Lesotho. Le continent accueille sur son sol les deux plus grandes compagnies productrices de diamants au monde, De Beers et le russe Alrosa, mais également de grands groupes comme Lucara et Petra.
Louis-Nino Kansoun
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Accra, Ghana