Ces exportations ont été rendues possibles, apprend-on officiellement, grâce à la délivrance aux opérateurs de sept certificats, ce qui a généré des recettes d’un peu plus de 45 millions FCFA.
Cependant, souffle-t-on au sein du Secrétariat permanent national du processus de Kimberley, ces exportations ne reflètent pas le potentiel réel du pays, puisque d’importantes quantités de diamants camerounais continuent d’échapper aux circuits d’exportation formels.
Pour preuve, alors que 654 carats ont été exportés, le Secrétariat permanent national du processus de Kimberley révèle qu’il a pu tracer, tout au long de l’année 2019, une production d’un peu plus de 1595 carats de diamant. Une bonne partie de la production ainsi tracée a bien pu terminer son parcours dans les circuits informels, généralement entretenus par les trafiquants qui écument les champs miniers de la région de l’Est du pays, principal bassin de production des minerais au Cameroun.
Pour rappel, le processus de Kimberley est un mécanisme international permettant de tracer les diamants commercialisés dans le monde, afin d’éviter que ces pierres précieuses servent à financer des guerres dans divers foyers de tension sur la planète.
Brice R. Mbodiam
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Accra, Ghana