(Agence Ecofin) - Le gouvernement centrafricain a annoncé une « refonte complète » de son secteur des diamants alluviaux. Un décret présidentiel signé le 30 septembre dernier a mis en place un processus permettant aux maisons d’achats existantes de formaliser leurs activités.
Selon les détails énoncés, chaque maison d’achat de diamant doit exporter au moins 3 millions de dollars de pierres par trimestre. Les entités ne respectant pas ce minimum perdront leurs licences. Après la période d’essai (qui se termine le 31 décembre 2019), les maisons qui auront respecté toutes les conditions concluront des contrats avec le gouvernement.
Cette nouvelle réforme intervient alors que le marché international est toujours « prudent » à l’égard des diamants extraits en Centrafrique. L’objectif de l’Etat est de mettre des protocoles de diligence raisonnable de traçabilité pour permettre une transparence totale afin d’ôter de l’esprit collectif le terme de « diamant de sang » associé aux pierres précieuses du pays. La réforme sera soutenue par un renforcement de la police minière et des structures locales du Processus de Kimberley.
Si en 2012, la production totale de diamants de la République centrafricaine était d’environ 62 millions $, elle a chuté pour n’être que de 2,3 millions $ en 2018. En 2017, après une levée partielle de l’embargo qui frappait les exportations du pays, les choses se sont bien passées pendant un certain temps avec 113 000 carats expédiés. Toutefois en 2018, la production est retombée à 12 000 carats, soit à peine 3 % du volume de 2012.
Lire aussi :
19/11/2015 - Centrafrique: le Processus de Kimberley garde à l’œil l’industrie du diamant
Accra, Ghana