(Agence Ecofin) - Selon Ivan Arriagada, PDG de la compagnie chilienne Antofagasta, l’industrie mondiale du cuivre sera secouée par plus de perturbations cette année qu’en 2018. Cela pourrait contribuer à un déficit d’approvisionnement alors que la demande du métal rouge continue d’augmenter.
Dans une interview accordée à Reuters, en marge de la Conférence mondiale du cuivre à Santiago (Chili), il a indiqué que la production mondiale de cuivre sera réduite d’environ 1 million de tonnes, cette année, contre 600 000 tonnes l’année passée.
Les causes avancées comprennent les conflits de travail, les conditions météorologiques extrêmes et les retards de projets inattendus.
Les fortes pluies dans le désert aride du nord du Chili et les protestations soutenues de deux mois des communautés autochtones à la mine Las Bambas gérée par MMG au Pérou pèsent déjà lourdement sur les approvisionnements potentiels en provenance d’Amérique du Sud. Selon M. Arriagada, cela renforcera le prix du cuivre dans un contexte de tensions commerciales mondiales.
« Nous allons avoir un déficit d'approvisionnement qui commencera à se faire sentir au cours des 24 prochains mois, ce qui non seulement soutiendra le prix actuel du cuivre, mais aussi le fera monter », a-t-il déclaré.
De belles perspectives s’annoncent pour les pays africains producteurs de cuivre, s’ils augmentent leurs volumes de production. Rappelons que la RDC est le premier producteur du métal rouge sur le continent, devant la Zambie.
Louis-Nino Kansoun
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Accra, Ghana