(Agence Ecofin) - En Tanzanie, les différends entre l’Etat et Acacia Mining ne sont pas près de se résoudre. En effet, des divergences notables se dessinent entre la compagnie minière et son actionnaire principal, Barrick, depuis que ce dernier a proposé de racheter tout son capital-actions.
Certains actionnaires minoritaires ont jugé l’offre de Barrick assez «faible» et l’accusent de vouloir tirer profit de la situation. Soulignons que la proposition évalue Acacia à 787 millions de dollars, soit une décote de près de 11% par rapport au cours de clôture de ses actions en bourse mardi dernier. Elle représente également une diminution de 42% par rapport à l’évaluation des actifs d’Acacia effectuée par Barrick dans son rapport annuel 2018.
Selon le CEO de Barrick, Mark Bristow (photo), le montant de l’offre «reflète le risque auquel fait face le groupe en augmentant son exposition en Tanzanie».
«Nous avons bien examiné les actifs et l'accord avec le gouvernement tanzanien, qui doit encore être finalisé, comporte des risques. La Tanzanie est considérée comme une juridiction à haut risque et Acacia n'a pas fonctionné comme une entreprise qui devrait le faire, sinon nous ne nous en mêlerions pas.», a déclaré à Reuters M. Bristow, réaffirmant que la prise de contrôle proposée est une «tentative de médiation pour régler une situation qui est devenue extrêmement émotive et qui retarde l'industrie minière en Tanzanie».
Dans un communiqué publié en fin de semaine dernière, Acacia Mining a invité ses actionnaires minoritaires à attendre de nouveaux développements sur la position du gouvernement tanzanien avant de prendre une quelconque décision. La compagnie a indiqué qu’elle continue d’être écartée des discussions entre la Tanzanie et son actionnaire principal Barrick.
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Accra, Ghana